Au XIXe siècle, les premiers bourlingueurs de la littérature, Melville, Loti, Stevenson, Adams et le peintre Gauguin, viennent dans les eaux polynésiennes. C’est l’âge d’or de la littérature océanienne qui se poursuit jusqu’au début du XXe siècle avec Segalen et London.
[1]Tous contribuent à faire de cet espace des antipodes un lieu de mémoire privilégié des Européens.
C’est pourquoi Le Voyage en Polynésie trace en reflet un second sillage qui traverse l’histoire de l’Europe jusqu’à l’occidentalisation du monde.
Le récit tahitien se distingue entre tous. A la fin du XVIIIe siècle, il soulève un étonnant engouement dans tous les pays d’Europe, changeant le regard des lecteurs sur le monde.
« Jusqu’à cette lecture j’avais pensé qu’on n’était nulle part aussi bien que chez soi « , dit Diderot, résumant ainsi le sentiment général.
Le Voyage en Polynésie
de Jean-Jo Scemla