Le nouveau Premier ministre français, Michel Barnier, vient de présenter le budget pour l’année 2025, qui s’accompagne de l’annonce d’une forte augmentation des taxes sur le transport aérien et sur l’ensemble de l’aviation commerciale.
Le projet évoque « un verdissement de la fiscalité » avec des recettes fiscales supplémentaires de 1,8 milliard d’euros, dont 1 milliard d’euros proviendra de l’augmentation des taxes sur les billets d’avion.
Le ministère de l’Économie a confirmé la nouvelle taxe à la Fédération nationale de l’aviation, présentée comme une « taxe de solidarité sur les billets d’avion », sans toutefois indiquer à qui profite cette solidarité.
Le gouvernement, bien qu’il ait budgétisé ces revenus, affirme qu’il ne sait toujours pas comment il les obtiendra.
« Des mesures visant à augmenter les taxes sur les billets d’avion sont toujours à l’étude« , a indiqué le ministère.
«Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte», est-il avancé pour expliquer qu’on ne sait pas encore comment se fera la hausse.
Le journal Libération affirme quand à lui que l’aviation d’affaires privée pourrait désormais devoir débourser jusqu’à 150 millions d’euros sur ce millier.
Actuellement, sur un billet interne en France, 40 pour cent du prix sont des taxes.
Le Scara monte au créneau
Le Syndicat des Compagnies AéRiennes Autonomes (SCARA) dénonce cette mesure fiscale discriminatoire qui affecte uniquement les passagers aériens, alors que les autres modes de transport, notamment le TGV, en sont exclus.
Le SCARA demande que les dessertes ultramarines et corses soient exonérées de cette hausse de taxe, en vertu de la solidarité nationale envers les populations de ces territoires pour lesquels le transport aérien est une nécessité vitale.
Le SCARA insiste également sur l’importance pour l’État de respecter sa promesse, datant de 2018, d’exonérer les dessertes ultramarines et corses du volet « écotaxe » de la Taxe sur le Transport Aérien de Passagers.
Ce serait là un signe positif important pour les populations concernées, qui jugent trop élevé le coût de la « continuité territoriale ».