L’appel à la grève des 55 000 taxis de France a engendré jeudi dernier des perturbations sur tout le territoire. L’intersyndicale FTI 75 – CFDT – CFTC- FO -Gescop -UDTP, à laquelle se sont associées les fédérations FNTI, FNAT, FFTP et FNDT, avait appellé à des rassemblements et opérations escargots dans de nombreuses villes, dont Paris, Marseille, Nantes, Dijon, Lyon, Bordeaux, Toulouse ou encore Montpellier.
Les taxis manifestaient contre des changements législatifs concernant le transport des malades et la concurrence déloyale exercée, selon eux, par certains véhicules et les motos-taxis.
» Ce sont souvent les transports médicaux, en pleine campagne et parfois même en ville, qui font vivre les petits taxis. Pour trois transports payants, comme une course ou un aller à la gare, le taxi fera sept transports médicalisés. C’est brutal dit comme ça, mais une dialyse, c’est trois allers et retours par semaine et ça permet à un conducteur de faire du rendement » explique, anonymement, un chauffeur de taxi.
Une délégation a été reçue à la mi-journée au ministère de l’Intérieur pour une réunion associant les ministères de la Santé et du Tourisme.
Les syndicats de taxis sont finalement sortis du ministère en obtenant le gel du décret d’application de la mesure prévoyant que la Sécurité sociale puisse passer des appels d’offre pour le transport de malades assis.