Nous avions choisi de faire voyager un de nos collègues en classe économique entre Singapour et Paris. Il voyage beaucoup et surtout en classe économique ; son jugement était intéressant dans la mesure où il voyage vers l’Europe de façon régulière sur d’autres compagnies aériennes. Disons le tout de suite, le test ne fut pas totalement concluant.
Pour rappel, Turkish Airlines (TK) est une importante compagnie aérienne
[1]La compagnie aérienne turque utiliserait actuellement environ 320 appareils. Elle vient de commander 25 Boeing 787 -9 ainsi que des moteurs General Electric.
Le département d’Etat américain a profité de l’occasion pour féliciter le transporteur pour cette commande de l’ordre de 10 milliards d’euros. Les Etats-Unis ajoutent que cela va permettre de maintenir 25 000 emplois dans leur pays…
Un nouvel aéroport d’ici fin Octobre 2018
Le nouvel aéroport, situé à 35 kilomètres du centre d’Istanbul, est destiné à remplacer entièrement l’aéroport international Ataturk existant en tant que hub principal de la ville. On le verra avec le test mais l’aéroport Ataturk est totalement inadapté au trafic actuel.
L’aéroport devrait avoir une capacité de 90 millions de passagers par an après l’ouverture. Mais l’objectif, à termes, est d’atteindre 250 millions de passagers par an dès que toutes les installations seront terminées. Les ambitions sont fortes !
Le choix des sièges pose question
[2]Ainsi que nous le faisons pour chaque test, nous avons payé le billet d’avion. Nous avons souhaité réserver les sièges sur le site de TK. Le système ne proposait (lors de notre consultation) que des sièges en principe payants mais une fois réservés, aucun payement ne nous a été demandé. Bizarre. Nous avons signalé ce problème à Turkish Airlines (TK) en France qui nous a répondu que la réservation des sièges était gratuite. Il doit y avoir un bug mais chez Turkish, tout fonctionne normalement. Nous avons compris qu’il ne fallait pas insister !
Un enregistrement rapide à Singapour
A Singapour, comme c’est souvent le cas, l’enregistrement se déroule parfaitement. Le personnel (local) est agréable. Concernant les bagages enregistrés, sur le site de TK on vous précise un bagage enregistré pour 30 kg. En fait vous pouvez prendre deux bagages dont le total est de 30kg. Il fallait le savoir ! Le départ est prévu à 23h35.
[3]Un embarquement bien organisé
Il n’y a pas de pagaille. Les familles et les personnes handicapées sont prioritaires ; ce qui est bien normal. Ensuite ce sont les passagers de la classe avant qui suivent. Puis l’embarquement s’effectue selon la situation de votre siège (les passagers à l’arrière d’abord et ainsi de suite). L’accueil du personnel navigant est efficace mais pas vraiment souriant. Une fois assis, une hôtesse apporte une serviette de rafraîchissement (ce qui est rare en classe économique).
Des sièges peu confortables
La rangée comporte 9 sièges répartis en 3 – 3 – 3 sur ce Boeing 777.
Si le siège est convenable, l’espace pour les jambes n’est vraiment pas suffisant. En passant via la cabine affaire, notre collègue a pu remarquer que la rangée était en 2 – 3 – 2 (comme l’ancienne cabine Air France) avec bien sûr un espace pour allonger les jambes.
[4]Un dîner très moyen
Un menu vous est présenté. Le personnel de bord sert ensuite le dîner rapidement. Un choix entre deux plats chaud : Pad Thaï ou poulet. Notre collègue singapourien prendra le Pad Thaï. Il aura goûté l’entrée sans la finir ainsi que la crème dessert car il ne comprend pas vraiment la composition.
La personne assise à ses coté aura la même réaction. Un des membres du personnel porte le chapeau de cuisinier, une originalité mais qui ne se retrouve pas dans l’assiette du passager éco. On ne peut pas tout avoir !
Un choix important de films
Sur le vol TK 55 entre Singapour et Istanbul, il y a une proposition de films, documentaires, musiques et le suivi de votre vol. De nombreux films américains sont présentés avec sous-titrage mais notre voyageur n’a pas trouvé de sous-titres en chinois ?. Mais compte tenu de l’heure tardive de départ, le sommeil se fait vite sentir !
Un petit déjeuner environ 2h avant l’arrivée à Istanbul
Cette collation n’aura pas laissé un grand souvenir à notre voyageur qui s’est contenté de manger une gaufre et une boisson. Le plateau présentait cependant un bol de fruits coupés. Un plat chaud pouvait également être servi. L’avion est arrivé à l’heure vers 5h du matin (heure locale).
[5]Le transit à Istanbul Atatürk stressant
Une fois descendu de l’avion, notre collègue fut totalement désorienté car le nombre de passagers présents dans la zone de transit était énorme. Après quelques secondes, il se mit à la recherche de la porte d’embarquement de sa continuation sur Paris.
Quelle fut sa surprise de devoir être dans une très longue file d’attente pour passer une sécurité. Certains passagers pouvaient s’en abstenir, soit porteur d’une carte prioritaire, soit personnages connus. Même vous disposez d’un peu moins de deux heures, le temps vous parait très long. Une fois passé ce contrôle, il faut marcher longtemps avant de trouver la porte d’embarquement du prochain vol.
Vivement l’arrivée du nouvel aéroport qui, il faut espérer, réglera ces problèmes d’encombrements et d’attentes.
Un vol sur Paris sans problème
Le départ était prévu à 6h55 du matin. L’accueil à l’embarquement est toujours respectueux mais le sourire est toujours absent. C’est un Airbus A330 qui transportera notre singapourien. Curieusement l’espace entre les sièges est plus agréable. D’ailleurs lorsque vous vérifiez cela sur Internet, vous observerez que l’espacement sur le 777-300 est de 79 cm et pour l’A330, l’espacement est de 81 cm. On peut vous confirmer que ces deux centimètres de différence rendent le voyage bien plus confortable. Un petit déjeuner très correct est servi. L’avion arrivera à l’heure à CDG à 9h35.
Est-ce que notre passager voyagera encore sur TK ?
Notre singapourien voyage régulièrement vers l’Europe. Il a déjà testé Air France, Singapore Airlines, Qatar Airways, Lufthansa. Si son retour est prévu également avec TK, il nous assure que la prochaine fois, son choix se portera soit sur SQ (Singapore Airlines), soit QR (Qatar Airways). Pour compléter l’information, le prix du billet sur QR était quasiment le même que sur TK.
Aurait-il changé d’avis à son retour ? Nous lui poserons à nouveau la question.
Serge Fabre