L’attente aura été un peu longue mais les dirigeants de Thomas Cook France, Michel Rességuier et Hervé Chabrerie, respectivement Président du Directoire et Directeur Général, ont finalement remis aux syndicats les documents relatifs à la restructuration de la société.
Evidement le volet social de ce projet était le plus attendu.
» Renouer avec la profitabilité à partir de la fin de l’exercice 2013-2014 (clos au 30 septembre, ndlr) implique d’envisager des réorganisations, notamment dans les directions fonctionnelles, en vue de regrouper le pilotage de certains métiers et de simplifier la structure» ont expliqué les dirigeants du groupe confronté à une crise majeure sans précédent dans l’histoire du voyagiste.
Et dans cette restructuration, l’activité de tour-opérateur de Thomas Cook France est tout particulièrement concernée avec 172 postes en moins, soit près de la moitié de ses effectifs.
Cette réduction inclut toutefois la cession, officialisée la semaine dernière, de l’activité voyages à la carte et d’exception – marques Au Cœur du Monde, Austral Lagons et Secrets -, soit 28 salariés.
Avec les 83 postes visés pour le tour opérating, 62 postes doivent également être supprimés sur la partie distribution (agences Thomas Cook) ainsi que 22 postes supplémentaires dans les divers services de l’entreprise.
Selon la direction, la première réunion visant à lancer formellement le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est prévue le 25 avril prochain.
Une cellule de soutien psychologique d’accompagnement a été, de plus, demandé instamment par les syndicats devant le traumatisme profond éprouvé par certains salariés.
Côté stratégie commerciale, le voyagiste annonce vouloir se recentrer sur les hôtels-clubs labellisés et les circuits en ne se concentrant que sur, environ, une quinzaine de pays, au lieu de près de 50 avant la crise du printemps arabe.