Le voyagiste britannique Thomas Cook a publié hier mercredi un bénéfice net annuel réduit de moitié en raison d’une activité au ralenti en Europe et en Turquie, ce qui le rend prudent au moment d’aborder 2017.
Le bénéfice net est tombé à 12 millions de livres (14 millions d’euros) lors de son exercice 2015-2016 (clos fin septembre), contre 23 millions l’année précédente, selon un communiqué.
Le groupe a subi le contre-coup des attaques terroristes qui ont touché le continent européen ces derniers mois, ainsi que l’instabilité politique en Turquie, l’une de ses grandes destinations.
Un chiffre d’affaires légèrement tassé (-0,3 %) à 7,812 milliards de livres
« Dans ce qui a été une année difficile pour le tourisme, je me félicite des progrès réalisés par Thomas Cook« , a indiqué dans le communiqué le Directeur Général Peter Fankhauser.
[1]Il relève « la baisse de la demande pour la Turquie (…) et les effets sur nos activités belges des attentats de Bruxelles« .
Le groupe a toutefois pu compenser en partie cette baisse de l’activité par des effets de changes, puisque la baisse de la livre face à l’euro a mécaniquement gonflé ses résultats réalisés en devise européenne une fois convertis en monnaie britannique.
Il est par ailleurs parvenu à dégager un bénéfice opérationnel ajusté de 308 millions de livres, comme il l’avait anticipé fin juillet en abaissant ses prévisions, en raison d’une baisse des réservations en Europe et en Turquie.
[2]Ce contexte difficile pour le tourisme suscite une certaine méfiance chez Thomas Cook pour les prochains moins.
« Nous avons une approche prudente pour l’année qui vient. Nous avons des premières réservations encourageantes pour l’été 2017 mais il est encore tôt« , explique M. Fankhauser.
Le groupe explique qu’il continue de s’adapter aux nouveaux choix des clients qui privilégient l’Espagne et les destinations lointaines, en évitant encore la Turquie et l’Afrique du Nord.