Tous les professionnels du tourisme à la montagne, les moniteurs de ski, les écoles, les hôtels, les restaurants sont très inquiets. Le week end dernier un courrier a été adressé au cabinet du premier ministre Jean Castex pour lui rappeler que le secteur représentait quelques 100 000 emplois saisonniers sur un global de 800 000 emplois. Les sports d’hiver font par exemple, 50 % de la richesse totale de la Savoie, de celle du Puy-de-Dôme ou encore des Pyrénées.
Ces stations demandent aussi à être remboursées intégralement des pertes enregistrées à Noël, une perte évaluée à 10 milliard d’euros.
D’où le cri d’alarme lancé dernièrement par Henri Giscard d’Estaing, le président du Club Med, qui rappelle qu’il a fallu des années d’investissements pour construire une vraie industrie du tourisme à la montagne.
« Les sports d’hiver sont l’un des domaines où la France est un leader mondial mais il a quand même fallu 50 ans pour y parvenir« .
Ce leadership risque néanmoins de partir en fumée, du jour au lendemain, rappelle t-il, « si on ne prend pas la décision de rouvrir rapidement les installations mécaniques« .
Aujourd’hui, lors du conseil des ministres, le gouvernement s’exprimera sur la réouverture des remontées mécaniques dans les prochaines semaines, après une saison hiver déjà sacrifiée. Mais quelques soient les annonces, certains acteurs du tourisme à la montagne ont déjà fait le choix de ne pas ouvrir leurs établissements situés au cœur des stations.