La saison d’hiver 2020-2021 s’annonce bien différente des précédentes. La région Auvergne Rhône Alpes notamment est extrêmement touchée actuellement par l’épidémie de covid-19. En Auvergne-Rhône-Alpes, on peut profiter de 6 300 km de pistes où 1 871 remontées mécaniques permettent d’accéder aux domaines skiables prestigieux tels Tignes, Val d’Isère, Val Thorens, les Menuires, Méribel, Courchevel ou encore Chamonix.
Risqué et osé
« Ouvrir les stations est un facteur de risque supplémentaire » a indiqué le Premier ministre Jean Castex qui a rencontré ce lundi les principales organisations professionnelles et élus concernés sur l’ouverture de ces stations. Il a néanmoins indiqué qu’une décision quant à la réouverture des stations serait prise d’ici une dizaine de jours.
Les œufs, les remontées mécaniques sont compliqués à gérer en termes sanitaires d’autant plus que les épidémiologistes pointent surtout les hôtels, bars et restaurants d’altitude comme les lieux les plus préoccupants en termes de transmission virale.
Le froid semble également être un facteur aggravant pour le coronavirus, qui a besoin de courants d’air pour se dissiper même s’il faut le rappeler : aucune étude ne prouve que les températures ont une incidence sur le virus.
Une avalanche de précautions
Actuellement la loi n’impose aucune fermeture aux exploitants de remontées mécaniques mais uniquement de veiller à la distanciation en fonction du type de remontée (le port du masque n’étant pas obligatoire sur les téléskis et télésièges avec une place vide entre deux personnes).
Le gouvernement regarde ce que font ses voisins européens notamment italiens, suisses et autrichiens.
Il réfléchit ainsi à rendre les masques obligatoires dans toutes les installations pour la saison hivernale à venir, y compris celles sans cabines.
« Actuellement, 15 % des réservations sont perdus. Mais ce qui nous inquiète particulièrement, c’est le possible manque d’étrangers ce Noël. En effet, environ 20 % de notre activité économique tient aux belges et néerlandais. Sans quoi, il est possible que des remontées non essentielles (en double) ne soient pas ouvertes et les horaires adaptés », précise Yves Dimier, directeur des remontées mécaniques et président de l’association des domaines skiables de Haute Maurienne.
Le monde de la montagne sous le choc
Lors de l’allocution du Président de la République hier 24 novembre 2020, un séisme s’est abattu sur le monde de la montagne et ses stations de ski. « Il me semble toutefois impossible d’envisager une ouverture [des stations de ski] pour les fêtes et bien préférable d’envisager une réouverture courant janvier dans les meilleures conditions » –
Emmanuel Macron. Le Président de la République a ainsi balayé, en une seule phrase, le travail exemplaire de plusieurs semaines de la part de tous les professionnels des 325 stations de montagne en France pour mettre en place un arsenal de mesures impressionnantes et efficaces pour permettre à plusieurs millions de vacanciers – qui en ont cruellement besoin – de partir non seulement dans des conditions sanitaires exceptionnelles, mais surtout de leur offrir la meilleure qualité d’accueil.
Pourtant dans le contexte sanitaire actuel et à l’approche des vacances, les offices de tourisme, les hébergeurs, le domaine skiable, les prestataires d’activité et les différents commerces de la station préparent leurs ouvertures pour la saison d’hiver, dans le plus strict respect des directives gouvernementales.
Par précaution, le Grand Massif a choisi de reporter l’ouverture des stations de Flaine et Samoëns, initialement prévue le samedi 12 décembre 2020. L’ensemble du domaine devrait donc ouvrir à partir du samedi 19 décembre 2020.