Tourisme Côte d’Azur : Quelle bagarre contre le futur désastre économique


La région Sud a budgété 2,5 M€ pour la promotion des destinations touristiques Provence, Alpes et Côte d’Azur vers un public national, dans l’hypothèse d’un retour progressif à une situation normale si possible dès cet été.

L’impact économique du virus sur l’économie touristique de la région Sud va se chiffrer en milliards d’euros de perte sans compter les milliers d’emplois menacés. Car le tourisme (hôtellerie, restaurant, transport, prestataires diverses) représente 13 % du PIB et près de 170.000 emplois au niveau régional.

« A Nice, le tourisme pèse 18 % du PIB de la ville. Désormais l’activité est catastrophique », souligne début avril Denis Cippolini, Président de la Fédération de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme Nice Côte d’Azur.

« Près de 100 % des hôtels et restaurants, plages , établissements de nuit sont fermés. Aucun emploi saisonnier n’est prévu. Et un tiers des chômeurs partiels provient directement de l’hôtellerie… ».

A Cannes, la situation est critique après l’annulation des grandes manifestations professionnelles (MipTV , Mipim, Midem, CanneSeries et Cannes Lions annulés).

Et le Festival du film, qui espère son report en juillet prochain, risque d’être purement annulé ce qui serait le coup de grâce à toute la filière touristique cannoise qui aurait du mal à s’en remettre.

Une aide salvatrice 

La Région Sud a annoncé une aide de 70 millions aux entreprises, dont celles du tourisme. Un comité régional de filière tourisme  a ainsi été créé par le CRT Paca pour « sauvegarder l’offre existante ».

Une campagne de communication de promotion des destinations Provence, Alpes et Côte d’Azur est prévue sur tous les supports de diffusion (affichage, radio, télévision, digital). Ce sera la plus grande de ce type jamais réalisée en France.

Une valorisation de la destination Sud (coût 1 million d’euros) est également prévue à Paris aux Galeries Lafayette cet été. Les actions à l’international seront décalés dans le temps en fonction de la situation sur les grandes destinations émettrices de tourisme. De l’avis de tous, le travail sera long, de un an et demi à deux ans.

Michel Bovas





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