Selon les premiers éléments disponibles, à partir des données partagées entre le CRT Côte d’Azur, la CCI Nice Côte d’Azur, l’Umih06 et le Syndicat des Hôteliers Nice Côte d’Azur, la baisse de la fréquentation estivale touristique sur la Côte d’Azur depuis l’odieux attentat de Nice est estimée à -10 %, correspondant à une baisse de chiffre d’affaires de l’ordre -20 à -25 %. Les élus locaux n’ont pas tardé à réagir.
Cette chute de fréquentation est générale, constatent les élus locaux, mais d’amplitude très variable selon les zones géographiques, les établissements, les segments de la demande touristique. Elle porte surtout sur les centres urbains et sur l’hôtellerie moyen et haut de gamme.
Pour les autres segments, notamment non-marchands, et pour les zones non-urbaines du moyen et haut-pays, la fréquentation est moins, voire peu, affectée.
[1]Afin d’éviter une chute plus importante, les hôteliers ont su très rapidement s’adapter en faisant des offres promotionnelles qui ont permis de maintenir l’activité.
Une telle baisse, si elle se confirme dans les résultats définitifs, est exceptionnelle : les baisses les plus fortes enregistrées jusqu’alors à la suite des attentats de Paris en 1995 et du 11 septembre 2001, étaient inférieures.
En outre, ces chiffres ne prennent en compte que les seuls secteurs de l’hébergement et des transports, alors que le traumatisme vécu par les azuréens les a également éloignés de la fréquentation des restaurants et commerces, entraînant des impacts souvent plus marqués encore.
[2]Les éléments connus démontrent que c’est l’ensemble de la destination France qui se trouve aujourd’hui grandement fragilisée. On observait en effet déjà, avant les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray, un net retard dans les réservations, dû au contexte national et international défavorable (précédents attentats, agression de touristes asiatiques, grèves (compagnies aériennes, aiguilleurs du ciel, Sncf, etc.), image de la voiture de police incendiée, Brexit, etc.).
Ce retard aurait du être en grande partie rattrapé durant l’été. Les attentats qui sont intervenus au cœur de l’été ont causé un nouveau choc sur les marchés et gelé le flux de nouvelles réservations. Ils ont bloqué un potentiel d’intentions de séjour déjà fragile.
« Nous avons enclenché très vite au cœur de l’été, de façon massive et immédiate, une démarche collective et collaborative à laquelle se sont associés le Département des Alpes-Maritimes, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la CCI Nice Côte d’Azur et Atout France : un plan de relance du tourisme Côte d’Azur, lui-même historique, d’un million d’euros dont les premières campagnes de communication visant à générer des images positives de la destination ont débuté dès le 15 août, soit un mois après l’attentat de Nice » expliquent en choeur le CRT Côte d’Azur, la CCI Nice Côte d’Azur, l’Umih06 et le Syndicat des Hôteliers Nice Côte d’Azur.
Qui constatent avec bonheur qu’une semaine après le lancement de cette campagne, les partages de la population, des visiteurs et des destinations sur les réseaux sociaux autour du #CotedAzurNow dépassent les 11 000 et peuvent être retrouvés sur le mur social : www.cotedazur-now.com.