Lors du Conseil des Ministres de mercredi 19 octobre 2016, plusieurs membres du Gouvernement ont présenté le bilan de la saison touristique en France. Malheureusement, et comme nous le savions, explique Yves Foulon le maire d’Arcachon, député de la Gironde, les chiffres de fréquentation cette année sont en recul, « en raison de la perception négative de la sécurité (attentats, délinquance…) par nos visiteurs et de la recrudescence des mouvements sociaux au printemps dernier« .
« En tant que Secrétaire National au Tourisme au sein des Républicains, j’ai rappelé à plusieurs reprises la nécessité d’agir vite pour répondre à cet immense défi de l’attractivité touristique de notre territoire national« .
Les touristes étrangers, rappelle le député, délaissent notre pays (Américains, Asiatiques…), notamment Paris et les régions Ile de France et PACA, car ils s’aperçoivent que tout n’a pas été mis tout en œuvre pour protéger les lieux touristiques, et donc sécuriser nos visiteurs.
[1]« Le ras-le-bol légitime de nos forces de police révèle l’insuffisance du Gouvernement concernant l’organisation de notre sécurité et ne contribue pas à rassurer les touristes étrangers, déjà effrayés par les attentats. Enfin, le fait que le Ministre de l’Intérieur n’ait pas été associé à cette communication officielle montre une fois de plus que le Gouvernement n’a pas pris conscience de l’urgence de la situation« .
En parallèle, poursuit-il, les mesures exceptionnelles de 10 millions d’euros destinées à la promotion de la destination France annoncées en septembre, et qui sont largement insuffisantes à nos yeux pour un secteur d’activités qui représente à lui seul 7 % du PIB, n’ont toujours pas été mises en œuvre. La réunion organisée par les Secrétaires d’Etat Matthias FEKL et Martine Pinville n’a pas permis d’accélérer ces dépenses stratégiques. Un co-financement avec les collectivités territoriales est évoqué, mais tout ceci reste trop lent, flou et partiel.
Enfin, les professionnels du secteur ne sont ni écoutés et encore moins associés. Le Comité Interministériel du Tourisme a encore été reporté, et la Conférence Annuelle du Tourisme les associant n’a toujours pas eu lieu.
[2]Il y a véritablement urgence. De nombreuses entreprises souffrent, les embauches sont au point mort, et il est à craindre des plans sociaux dans certains secteurs. Des dizaines de milliers d’emplois sont en cause.
Au lieu d’en faire une priorité, le tourisme est quasiment ignoré par le Gouvernement.
Il faudra donc attendre l’alternance en 2017 pour prendre les mesures qui s’imposent, tant en matière de sécurité pour nos visiteurs qu’en matière de promotion, de baisse des charges, de diminution de la fiscalité et de limitation des normes bien trop nombreuses et complexes qui pèsent sur nos entreprises françaises, et notamment celles liées au tourisme.