L´enjeu est de taille quand on sait les ravages que peut occasionner la pollution des mers et des océans aussi bien sur notre santé que sur la santé de la planète. Mais qui dit mise en place de mesures dit également mettre la main au portefeuille. Le monde de la plaisance et celui du nautisme, deux mondes qui apprécient les eaux claires et bleues, doivent montrer l’exemple et limiter les contaminations.
Par exemple, chaque année, environ 800 000 touristes visitent au Mexique la zone naturelle protégée du parc national de la Costa Occidentale d’Isla Mujeres, Punta Cancún et Punta Nizuc et le parc national Arrecifes de Puerto Morelos pour réaliser des activités liées principalement à la plongée et au snorkeling dans la zone récifale. qui font partie du système récifal mésoaméricain (MAS), la deuxième plus grande barrière de corail au monde.
La pression sur les récifs causée par l’énorme charge de visiteurs, ajoutée à des phénomènes tels que le blanchissement des coraux, le changement climatique et même l’échouage de bateaux, a accéléré le processus de destruction et de détérioration des grands bancs de corail qui entourent la zone hôtelière de Cancun, Puerto Morelos et Cozumel.
Visible du grand public, notamment pendant la période estivale, la plaisance est trop souvent considérée comme exerçant une pression importante sur l’environnement. Elle est généralement mise en cause, tandis que les principales sources de pollution tendent à passer inaperçues.
Chaque minute, l’équivalent d’un camion poubelle de plastique est déversé dans l’océan d’après Greenpeace.
Entre 60 et 80% de la pollution marine est d’origine terrestre (pollutions agricoles, rejet de fertilisants, déchets non traités, plastiques etc.).
Les coraux n’échappent pas à cette pollution.
Détourner l’attention
Dans ce contexte, au début des années 2000, des organisations non gouvernementales, en coordination avec les autorités environnementales responsables, ont lancé un plan ambitieux visant à « créer » de nouvelles attractions sur les fonds marins qui relâcheraient la pression sur les récifs naturels.
C’est ainsi qu’a commencé le naufrage des navires qui faisaient autrefois partie de la flotte de la marine mexicaine.
Les canonnières 55 et 58 de Cancún, navires jumeaux, ont notamment été données par les États-Unis au gouvernement mexicain en 1962 et après plusieurs décennies de service, elles ont finalement été mises hors service et ont été coulées très près de Punta Cancún, entre la zone hôtelière de Cancún et Isla Mujeres, avec l’intention de créer des récifs artificiels qui attireraient les touristes.
Une initiative bienvenue pour préserver l’environnement.