Le coût élevé des tests PCR représente un obstacle presque insurmontable à la réactivation du tourisme international. Ce constat vient de l’Association du transport aérien international (IATA), qui vient de publier une étude indiquant que le prix des tests PCR oscille entre 90 et 208 dollars, un surcoût qui rendra difficile la reprise des voyages tant attendus.
Même en prenant le prix le plus bas de 90 $ comme référence, l’ajout de tels tests aux tarifs aériens constitue une augmentation non négligeable des prix. « Avant la crise, un billet d’avion coûtait en moyenne 200 dollars, donc si les 90 dollars susmentionnés y étaient ajoutés, il y aurait une augmentation de 45 % » précise l’étude.
En supposant que deux tests soient nécessaires dans chaque direction, le coût moyen d’un voyage pourrait passer de 400 $ à 760 $, soit jusqu’à environ quatre fois ce que vaut le billet d’avion.
L’impact des tests Covid-19 est encore plus sévère sur le tourisme familial, provoquant des hausses de prix complètement exorbitantes.
L’IATA révèle que la réglementation sanitaire internationale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) stipule que les États ne doivent pas facturer les tests ou les vaccins ou la délivrance de certificats. Le Comité d’urgence Covid de l’OMS a récemment confirmé cette position.
Pour le moment selon l’étude, de nombreux États, dont l’Espagne par exemple, « ignorent leurs obligations conventionnelles internationales, mettent en danger la reprise du secteur du voyage et mettent en danger des millions de moyens de subsistance« , dénonce le lobby aérien, ajoutant que « les coûts élevés des tests incitent également le marché des faux certificats » .
Parmi les marchés étudiés, seule la France répond à la recommandation de l’OMS et se charge à ses frais du dépistage des voyageurs.
Pour reprendre les mots du directeur général de l’IATA Willie Walsh, la reprise du tourisme et des voyages aériens «pourrait être dangereusement compromise par les coûts des tests, en particulier le PCR». «Les coûts des tests ne doivent pas se s’arbitrer entre les personnes et leur liberté de voyager. La meilleure solution est qu’ils soient assumés par les gouvernements, c’est de leur responsabilité ».