Face à l’effondrement du tourisme dans les grandes villes, le secrétaire d’État en charge du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a annoncé l’élargissement du champ d’application des mesures d’aides aux zones touristiques déjà mises en place.
Tous ces secteurs pourront donc prétendre à bénéficier jusqu’à la fin de l’année des mesures de chômage partiel et du fonds de solidarité. Cela représente 1 500 € pour les entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 50 % des revenus obtenus en période d’activité normale, et jusqu’à 10 000 € pour celles qui en auront le plus besoin. Ils pourront aussi demander l’exonération des cotisations sociales durant quatre mois.
Donnant donnant
Avec le chômage partiel, les salariés sont en effet indemnisés à hauteur de 84% de leur salaire net au moins, une indemnisation entièrement prise en charge par l’Etat et l’Unédic.
L’entreprise peut ensuite décider de la compléter pour aller jusqu’à 100 %. Pour les salariés au Smic, cette indemnisation s’élève forcément à 100% du salaire.
Évidemment, en contrepartie de ce coup de pouce de l’Etat, les entreprises devront s’engager à réduire, voire arrêter, l’activité de leurs salariés et à respecter un certain nombre de règles.
Le chômage partiel peut prendre deux formes. Soit un arrêt total de l’activité des salariés – dont le contrat est suspendu -, en raison de la fermeture de l’entreprise ou d’un ou plusieurs services. On parle alors de chômage partiel total. Soit une réduction du temps de travail hebdomadaire habituel.
Pour d’autres salariés, le chômage partiel prend la forme d’horaires allégés… officiellement. Car officieusement, leurs chefs continuent de les faire travailler à temps plein.
La dernière chance ?
« Il faut encore serrer les dents » mais « on continuera à être présents avec toutes les aides qu’il faut » et en réunissant autour de la table tous les acteurs concernés.
Des chiffres publiés fin août ont fait apparaître un effondrement de l’activité touristique au premier semestre, à Paris et dans sa région, jusqu’ici locomotive du secteur.
Le dispositif prévoit que les entreprises aient à leur charge un solde de 15 %, a-t-il précisé. Reste à savoir s’il sera prolongé début 2021, en fonction du niveau de reprise de l’activité.
Jean-Baptiste Lemoyne s’est voulu confiant, assurant que la France retrouverait « d’ici à 2022 le niveau de développement économique qu’elle avait en 2019 ».
Les modalités seront revues « selon l’état du secteur« .
Avant de tempérer : « la seule chose qui pourrait empêcher cette reprise serait la reprise de l’épidémie. »
Début août 2020, quelques trois milliards ont été injectés par le gouvernement dans la seule activité partielle pour le secteur de l’hôtellerie-restauration, durement touché par la crise.