Le trafic aérien de passagers a bondi de 6,5 % en 2015 par rapport à l’année précédente, vient d’annoncer l’Association internationale du transport aérien (IATA). Cette croissance est notamment due à la baisse du prix des billets d’avion.
« La très belle performance enregistrée l’an dernier, malgré un contexte économique morose, confirme la forte demande en matière de transport aérien« , a déclaré Tony Tyler, directeur général de l’IATA.
Il s’agit de la plus forte hausse du trafic passagers depuis 2010. Elle est même supérieure à la moyenne des 10 dernières années (5,5 %), indique un communiqué de l’association qui représente quelque 260 compagnies aériennes dans le monde.
Selon l’IATA, la baisse du prix des billets, évaluée à environ 5 % par rapport à 2014, a pesé largement dans ce bon résultat.
Le communiqué indique par ailleurs que la capacité des compagnies aériennes a augmenté de 5,6 % . Le taux d’occupation des sièges a lui progressé de 0,6 %, pour atteindre le niveau record de 80,3 %.
La plus forte hausse du trafic passagers a été enregistrée par les compagnies du Proche-Orient (+10,5 %). Elles sont suivies de celles de l’Amérique Latine (+9,3 %). La région Asie-Pacifique, qui représente un tiers du trafic global, arrive en 3e position avec une hausse de 8,2 %.
Les compagnies européennes ont été moins performantes, avec un résultat en hausse de 5 %. Les grèves de la compagnie allemande Lufthansa et la fermeture de la compagnie russe Transaero l’ont notamment plombé, a précisé l’IATA. Les compagnies aériennes d’Amérique du Nord et d’Afrique arrivent en queue de peloton, avec respectivement 3,2 % et 3 % de hausse.
Dans son communiqué, l’IATA a souligné que la bonne santé du transport aérien a contribué l’an dernier au développement de l’économie mondiale. Mais elle a déploré l’attitude de « certains gouvernements qui continuent à penser, à tort, que la valeur des taxes et des charges qui peuvent être prélevées sur le transport aérien sont plus importantes que les bénéfices économiques et sociaux qui découlent de ce trafic ».
L’association pointe en particulier du doigt la décision de l’Italie d’imposer une taxe passager de 33 à 38 % dans les aéroports italiens. « Cela va porter un coup à la compétitivité de l’économie italienne, réduire le nombre de passagers de plus de 755’000 et le PIB de 146 millions d’euros chaque année et provoquer la disparition de quelque 2300 emplois« , a estimé l’association.
« Au moment où l’économie mondiale montre des signes de faiblesse, les gouvernements devraient chercher des moyens pour stimuler la consommation plutôt que de la décourager« , a-t-elle conclu.