Deux énormes lions qui voyageaient en transit ont semé une énorme panique à l’aéroport de Singapour Changi lorsqu’ils se sont échappés avant le décollage de leur avion. Un des fauves en liberté avait été immédiatement repéré. Il était en train de se reposer sur un container.
Une équipe de vétérinaires équipée de fusils hypodermiques fut rapidement appelée. Précis, ils atteignirent leurs cibles et endormirent les fauves deux seringues plus tard.
Singapore Airlines s’enorgueillissait du déplacement d’une troupe de 7 lions à bien été contraint d’appeler une équipe de vétérinaires spécialisés pour gérer une situation qui pouvait dégénérer rapidement.
Tout le monde va bien, les lions se remettent doucement de leur anesthésie sous l’œil vigilant du Mandai Wildlife Group. Une officine spécialisée basée à Singapour qui avait été choisie par le transporteur pour prendre en charge le transit de la troupe.
La situation n’est pas claire sur l’itinéraire des fauves. Leur point de départ, comme celui d’arrivée
n’a pas été communiqué. À cette question la réponse de Singapore Airlines fut biaisée « la priorité immédiate est le bien-être des lions… » La compagnie clôtura sa communication sur l’essentiel : aucune annulation et même retard ne fut constaté à la suite de cet incident.
Un responsable de Mandai Wildlife a précisé : « Nous nous sommes occupés des lions. À l’avenir, nous nous coordonnerons mieux avec Singapour Airlines pour ce type de transfert. »
Moralité, il doit être plus facile de surveiller les tycoons, ces grands fauves de la jungle économique et financière singapourienne que les lions de la savane déjà en cage.
Mais, ce n’est pas tout, à Phnom Penh, un employé mécontent du propriétaire d’un lion a délibérément ouvert la porte de la cage du fauve. Curieux, ce dernier s’est tranquillement promené pour découvrir la ville et son agitation.
Zhai, le propriétaire de Hei Manu, précisa que le nom du fauve signifiait pensées noires. Il avait été libéré par un employé indélicat qu’il venait de licencier pour activités frauduleuses. En fait, il avait tenté de faire chanter son patron. Lui donner de l’argent ou il lâchait le fauve. Bref, il a tenu
parole, mais Zhai n’a pas donné d’argent. En fait, la seule vraie victime fut Hei Manu, le pauvre lion qui fut fusillé manu militari sur la voie publique. Il n’avait agressé personne, il découvrait avec curiosité la capitale khmère. En fait, la vie de lion est dangereuse.
Ailleurs, en Allemagne, c’est tout aussi périlleux pour les félins vagabonds. Un lion qui s’était échappé de la cage de son zoo a été abattu sans sommation, alors, alors qu’au dire même des autorités, qu’il ne posait aucun danger pour le public. Il a été sans doute victime de principe de
précaution, qui est devenu la norme dans notre vieille Europe.
Depuis quelque temps, les fauves en captivité sont épris de liberté, au zoo de Leipzig un lion et un autre félin s’échappèrent de leurs cages. Ils visitèrent un peu le zoo avant que le personnel ne les contraigne à rejoindre pacifiquement leurs cages respectives. Cette fois, tout s’est donc
bien passé. La négociation avait été efficace.
Les faits démontrent clairement qu’il existe un mouvement de libération des lions.
Pour preuve ultime, 14 lions se sont échappés du Lion sanctuary GG Conservation à Harrismith, en Afrique du Sud. Un sanctuaire animalier de semi-captivité ou ironie du sort, se sont les hommes qui sont mis en cage, et qui payent pour voir les fauves de plus près.
Une troupe de lions a quitté leur environnement protégé, car un léopard avait tué un lionceau deux jours auparavant. Alors, ils sont partis. Sans doute un mouvement de mécontentement fort compréhensible. Ils devaient se sentir mal protégés par les hommes. À moins que ce soit par fierté léonine. Allez savoir…
François Teyssier