Décidément le Japon nous aura bien étonné ces dernières semaines. Il y a un an jour pour jour, le 19 novembre 2018, l’affaire Carlos Ghosn, le patron de Renault Nissan, éclatait au grand jour avec l’incarcération du pdg suite à des manœuvres politico-financières. Aujourd’hui, le pays du soleil levant fait le bilan de sa nouvelle taxe de départ pour les voyageurs. De quoi briser l’élan touristique mondial vers le pays après le succès incontestable de la coupe du monde de rugby ? Pas forcement.
L’affaire Carlos Ghosn effraye les milieux d’affaires
Nous ne sommes pas des spécialistes du droit au Japon mais il faut bien reconnaître que cette affaire défraye la chronique dans le monde entier. Si les faits reprochés à Carlos Ghosn sont peut-être avérés, il est évident que le patron du groupe automobile est tombé dans un traquenard.
Et on peut également légitimement s’étonner du traitement de faveur envers le bras droit américain de Monsieur Ghosn quand celui-ci, dans l’attente de son procès prévu en avril 2020, après avoir passé 130 jours en prison, reste assigné à résidence. Il est évident que l’image du Japon s’en trouve ternie.
Le Japon fait désormais payer ses visiteurs qui partent
Depuis janvier dernier, les visiteurs au Japon payent une taxe de 1 000 yens (8,20 euros) pour quitter le pays.
Le pays perçoit la taxe de départ pour chaque personne quittant le pays par avion ou par navire, quelle que soit sa nationalité. La taxe est ajoutée sur le billet d’avion ou le billet de croisière ou ferry.
Une taxe … pour développer le tourisme
Le gouvernement japonais utilise les recettes de la taxe pour accueillir plus de visiteurs étrangers dans le pays, développer des bases touristiques et améliorer les procédures d’immigration.
Baptisée « sayonara » (au revoir), cette collecte de redevance doit servir notamment à améliorer l’accès à l’information mais aussi à financer la promotion du tourisme, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de 2020. Selon Japan times, « les personnes devant s’acquitter du prélèvement sont à la fois les Japonais et les étrangers âgés de plus de deux ans ou ceux en transit dont le séjour dépasse 24 heures« .
Cette taxe de départ est prélevée sur les billets d’avion et de bateau, sauf pour les billets émis avant le 7 juillet 2019 et pour les voyageurs qui séjournent moins de 24 heures sur place.
Les recettes de la taxe sont provisionnées à six milliards de yens au cours des exercices 2018 à mars 2019 et 50 milliards au cours de l’exercice 2019
Serge Fabre