Hier matin avait lieu la conférence de presse des Entreprises du Voyage, le syndicat des professionnels du tourisme. Au menu des discussions les résultats (Eté 2019 et janvier à avril 2019) avec les baromètres correspondants ainsi qu’une grande réflexion sur l’impact du réchauffement climatique sur les habitudes de voyages en avion avec l’étude correspondante. Jean-Pierre Mas, le président des EDV affichait un large sourire.
Des intentions de départ en vacances des français cet été en forte progression
» Cette progression, souligne le président du syndicat, est confirmée par le niveau des réservations enregistrées par les agences de voyages, globalement en hausse de 7 %, pour la période juillet- septembre 2019. La France métropolitaine progresse de 8 %, les destinations « moyen-courrier » de 7 % et les destinations long-courrier de 5 %.
Un bémol toutefois, les départements et territoires d’Outre-mer sont en retrait (-4 %) par rapport au niveau des réservations à la même période de 2018.
Dans le bassin méditerranéen et en Europe, les destinations qui avaient capitalisé entre 2013 et 2016 sur les retraits de la Tunisie, de la Turquie et de l’Egypte subissent le contre-coup de l’embellie touristique de ces destinations : Espagne : -4 %, Grèce : -2 %, Italie : – 13 % et Portugal : -6 %. Alors que la Tunisie poursuit sa progression (+55 %), notamment en raison de son accessibilité tarifaire, tout comme la Turquie (+ 64 %) et l’Egypte (+61 %) qui n’est pas une destination estivale.
La Croatie et la Russie rentrent dans le top ten au détriment de l’Allemagne et du Royaume-Uni
En long courrier, les Etats-Unis et la Canada restent stablement en tête. L’Asie du sud-est est à la peine : Thaïlande (-12 %), Vietnam (-18 %) et Indonésie (-7 %).
La République Dominicaine, l’Ile Maurice et le Mexique, qui ne sont pas spécifiquement des destinations d’été sont en progressions respectives de 20 %, 28 % et 55 %.
L’Impact du réchauffement climatique sur les habitudes de voyage en avion
Alors que les manifestions pour le climat se multiplient à travers le monde et qu’un grand quotidien national titrait récemment en Une « Et si on arrêtait de prendre l’avion », les Entreprises du Voyage ont voulu prendre le pouls des Français et plus particulièrement de ceux qui voyagent régulièrement en avion.
Dans ce contexte, un sondage BVA/Les Entreprises du Voyage a été réalisé du 17 avril au 2 mai 2019 auprès d’un échantillon représentatif.
8 français sur 10 se déclarent préoccupés par le réchauffement climatique et près d’un tiers se disent même très préoccupés (31 %).
Un tiers des français a pris l’avion au cours des 12 derniers mois.
Au global, 36% des français ont pris l’avion au cours des 12 derniers mois, que ce soit pour des raisons personnelles (35 %) ou professionnelles (7 %).
Parmi ces voyageurs aériens, les voyageurs professionnels (40 %) portent une attention plus marquée au bilan carbone de leurs voyages que les « voyageurs loisirs » (27 %).
Une part importante des voyageurs (63 %) a déjà (37 %) ou envisage (26 %) de changer son comportement pour limiter l’impact environnemental de ses voyages en avion, suivant les possibilités suivantes :
– Choisir une destination moins lointaine : 49 %
– Renoncer à l’avion pour un mode de transport moins polluant : 44 %
– Compenser les émissions carbone de leurs voyages : 34 %
– Renoncer à leurs voyages : 30 %.
Si les Français se déclarent très majoritairement préoccupés par le réchauffement climatique (82 %), ce sont les femmes (68 %), les moins de 35 ans (76%) et les sympathisants de gauche (77 %) les plus enclins à modifier leur manière de voyager.