Un monde fou fou flou !

19 décembre 2014   Lucius Maximus   Aucun commentaire   Alea Jacta Est, Distribution       3560 vues

Parfois, je suis étonné, voire amusé mais, le plus souvent affligé, par les similitudes existantes entre la façon d’être des politiciens français et le comportement de la petite partie qui compose l’élite de notre profession : Les Présidents, ces hommes de pouvoir.

Tous ont à peu près tous le même comportement. J’ai même appris récemment qu’il existait une cérémonie des vœux saisonniers et même un « bashing » institutionnel.

Mais pour ramener la situation à de justes proportions la presse professionnelle a quant même des moyens beaucoup plus limités à tous les niveaux que la presse nationale. Donc la portée de leurs écrits est moindre.

Nos Présidents sont tous de bons communicants, de fins stratèges. Ils manient les idées avec aisance. Cherchent parfois à tuer leur adversaire du moment avec les mots. Ils gèrent les situations avec opportunisme et sang froid. Mais, tout ça, ce n’est que du marketing politique. Pas des engagements et porte peu de valeurs.

Comme leurs coreligionnaires politiques, ils sont toujours plus ou moins en période d’élection ou de réélection. Donc, il faut exister. Occuper le devant de la scène médiatique. Vanitas vanitatum omnia vanitas. Comme on dit chez moi à Rome (Vanité des vanités tout est vanité).

Alors se pose la sempiternelle question : Mais quels sont leurs programmes concrets ? A part chercher à plaire à leurs chers électeurs.

C’est là que tout devient plus flou. Et, à part des affirmations qui se veulent péremptoires, des postures de matamore de circonstances.

Peu expriment des perspectives, positives ou non. Beaucoup se focalisent sur des dérivatifs à la hauteur des préoccupations de la profession. Pour éviter de parler des réalités qui peuvent fâcher. Alors, on crée le « buzz », découvre des tendances, subodore des perspectives, crée des événements. Cela ne crée pas plus de richesse, bien au contraire, mais ça fait plaisir.

Pourtant, comme le monde entier ou presque, les agents de voyages sont victimes de la crise. Peut être même plus que la moyenne.

Car la profession est loin d’avoir achevée sa mue. Pour faire moderne, le modèle économique n’est pas vraiment défini et fluctue sans cesse.

C’est la vie et puis, qui s’en soucie vraiment ? Absit reverentia vero « Ne craignons pas de dire la vérité. »

Nos dirigeants, toujours comme les politiques, semblent éloignés des réalités du terrain. De la vie quotidienne des agents de voyages de terrain.

Majoritairement de charmantes jeunes femmes qui créent au quotidien la richesse de la profession (un petit coucou à ma charmante Julie!).

Du moins ce qu’il en reste.

Elles sont loin des bruissements d’un sérail qui ne les aide pas à affronter les problèmes d’un milieu devenu anxiogène : grèves, attentats, épidémies, clients de moins en moins fidélisés et de plus en plus mal élevés.

Donc, comme le peuple de France, elles subissent, sont sous-payées, pleines d’espoir et de bonne volonté. Elles peuvent être parfois désabusées ou craintives face à un avenir incertain.

Mais qui s’en soucie vraiment ?

Enfin, pour éviter les stériles querelles de clocher, nous ne rentrerons pas dans les antagonismes plus ou moins déclarés, les egos plus ou moins enflés et les ambitions personnelles plus ou moins affichées qui ne sont en finalité que des gesticulations pour le public.

Si je voulais être élu, Dieu m’en garde, je serai ambitieux et je n’aurai qu’un leitmotiv : Et si nous mettions les clients au centre de nos préoccupations ?

Votre dévoué,
Lucius Maximus
Sénateur indépendant