Avec un euro en baisse, de nombreux avantages, notamment financiers, sont remis en cause pour beaucoup de destinations. Les zones Amériques et Asie, en particulier, sont devenus ainsi beaucoup plus chères que par le passé pour les vacanciers français et européens.
Le portail international de réservation Hotel Info, service de réservation hôtelière à l’échelle internationale, vient de publier son baromètre où se confirme cette tendance, facteur des importantes fluctuations de la fréquentation touristique entre les pays.
« Face au dollar américain, la monnaie de l’Union a perdu à certains moments de l’année environ 30 %« , constate ainsi le baromètre, ce qui explique que les billets d’entrées, les chambres d’hôtels ou les sorties au restaurants, par exemple, soient presque un tiers plus chers aux États-Unis pour les touristes européens.
D’autres destinations de tourisme sont également devenues nettement moins faciles d’accès à cause de leurs prix. C’est le cas pour les pays asiatiques où les voyageurs doivent payer en 2015 largement plus que qu’en 2014.
L’étude des prix d’Hotel Info montre ainsi le développement des coûts par nuitée qui ont, en moyenne, augmenté surtout à Hong Kong, de 31,71 %, pour atteindre 188,57 euro et à Shanghai de 22,49 % pour atteindre 112,80 euro.
À Singapour également (plus 8,37 % pour atteindre 166,66 euro) et Séoul (plus 10,60 % pour atteindre 153,62 euro), les touristes de la zone euro doivent dépenser plus cette année. Seul Tokyo préserve le budget voyage de ses visiteurs (moins 4,09 % pour atteindre 138,09 euro la nuit d’hôtel).
Mais cette inflation des prix américains et asiatiques a un autre effet, beaucoup plus positif celui-ci : beaucoup de destinations européennes ont tiré leur épingle du jeu en proposant de plus faibles coûts de voyages.
La Scandinavie notamment pour laquelle le baromètre précise « En comparaison avec l’année précédente, les pays nordiques présentent des prix par chambre nettement inférieurs. Les monnaies scandinaves actuellement plus faibles que l’euro permettent par ailleurs de diminuer le budget vacances », explique ainsi Ralf Priemer, directeur général chez Hotel Info.
Ce phénomène ne concerne pas exclusivement les provinces éloignées mais également les grandes métropoles du Nord où les prix des hôtels ont nettement diminué depuis le début de l’année.
Par exemple, dans la capitale norvégienne, Oslo, le prix moyen a chuté en moyenne de 13,28 % pour atteindre 128,59 euro, en Finlande, à Helsinki, de 12,48 % pour atteindre 128,70 euro. On retrouve la même tendance à Stockholm (avec 138,62 euro) et Copenhague (131,36 euro) où les prix continuent de baisser.
Finalement la vigueur du dollar crée des vents contraires aux chiffres d’affaire internationaux mais elle contribue aussi à la baisse du prix des carburants pour le transport aérien et à la baisse du prix des nuitées pour l’hôtellerie, qui va compenser ces vents contraires.