Lufthansa penche à son tour sur l’éventualité de proposer une filiale low cost pour ses vols long-courrier vers l’Asie du sud et du sud-est.
C’est Simone Menne (photo), la directrice financière de la compagnie allemande qui, mardi dernier à New York a révélé le projet, parmi » de nombreux autres« , de créer une alternative à la « concurrence féroce » des compagnies majors asiatiques et du golfe comme Emirates, Qatar Airways ou Etihad Airways
Selon Mme Menne, Lufthansa n’écarte pas la possibilité, « pour faire des économies sur ses axes long-courriers« , de passer des alliances avec d’autres transporteurs, notamment celles faisant partie de Star Alliance et envisagerait même de supprimer purement et simplement certaines de ses routes jugées trop couteuses.
Déjà, la compagnie a arrêté l’exploitation en 2012 de deux destinations en Inde, Kolkata et Hyderabad et réfléchit sérieusement sur l’opportunité de conserver sa desserte de l’Asie du Sud.
« Une offre low-cost ex-nihilo, ou pas, pourrait s’inspirer du modèle Germanwings, à qui nous transférons déjà nos routes régionales « .
Moteur de croissance ces dernières années, la région Asie/Pacifique a été la plus touchée par la crise.
« La demande en départ de Chine s’est stabilisée vers la fin 2012, mais dans le même temps, la situation sur d’autres marchés asiatiques a commencé à se dégrader, en particulier au Japon » rappelle Mme Menne.
Grâce à une réduction de capacité, Lufthansa souhaite améliorer son coefficient de remplissage, qui atteint déjà 59,6 % (+0,1 point).
Cette maîtrise de l’offre pourrait par ailleurs limiter le déclin de sa recette moyenne à la tonne-kilomètre.