La Normandie et la Bretagne misent énormément, du point de vue de la fréquentation touristique, sur le phénomène naturel de la grande marée qui aura lieu le 21 mars prochain.
Le phénomène, qui se reproduit tous les 18 ans environ, va attirer des curieux venus de toute la France et de l’étranger, les autorités des deux départements attendant le déferlement « d’une marée humaine encore plus importante que celle du Tour de France qui avait fait étape au Mont en juillet 2014« , comme le précise la directrice de l’office de tourisme de Pontorson, Noémie Monpays.
« Ce phénomène naturel est une opportunité incroyable pour le tourisme en Bretagne à cette période de l’année« , complète Michael Dodds, le directeur du Comité régional du tourisme breton.
Le Finistère, première région maritime de France avec 1 200 km de côtes, s’attend lui aussi à une très forte affluence, comme à Roscoff, « où pas mal d’hôtels sont déjà complets« , selon Marion Rogues de l’Office du tourisme de la ville qui ose la comparaison avec l’affluence du 15 août.
Une conjonction de facteurs impliquant la position de la Lune, du Soleil et de la Terre, avec des coefficients de marée qui iront jusqu’à 119 (un niveau très rare) samedi soir, est à l’origine de ces grandes marées.
Mais l’observation de ces grandes marées ne doit pas empêcher une grande prudence car elles peuvent présenter un réel danger aux abords du rivage.
La puissance et la hauteur des vagues, avec le risque de submersion peuvent être notamment accompagnées de projections de galets.
Les autorités conseillent ainsi plutôt les estuaires pour profiter de ces grandes marées.
Au Havre par exemple, trois zones pourraient être impactées : le front de mer avec le boulevard Albert-1er, les abords du bassin du Commerce et des bassins du quartier Saint-François.
[1]Sur la baie du Mont-Saint-Michel, la star incontestée de cette grande marée, des mesures drastiques ont été prises pour assurer la sécurité des nombreux observateurs attendus.
Le préfet a d’ailleurs rappelé les mesures indispensables à observer : disposer d’un téléphone portable chargé pour prévenir ses proches de son itinéraire, garder des points de repère visuels le long du littoral, et consulter les horaires de marées.