La Fnam, principale organisation professionnelle du transport aérien français, regroupant tous les acteurs de la chaîne du transport, condamne avec la plus grande fermeté ce nouvel appel à la grève.
Les motifs qui ont alimenté cet appel relèvent pour l’essentiel de la puissance publique, mais, pour autant, ce sont les entreprises qui vont supporter les conséquences économiques de ce mouvement.
De plus, l’appel fait à tous les pilotes des compagnies aériennes françaises basées en France à participer à ce nouveau mouvement social de quelques heures par jour va, dans la pratique, provoquer une désorganisation importante de leur réseau, perturber considérablement les clients et susciter l’incompréhension générale.
Dans un environnement économique particulièrement difficile, il est d’importance de rappeler que le secteur, déjà très ébranlé par la crise et de plus en plus exposé à la concurrence internationale, pas toujours loyale, se bat pour maintenir et pérenniser l’emploi et reconquérir ses clients.
Comme on le sait, le pavillon français ne cesse de perdre des parts de marché, la Fnam s’insurge fortement contre ce nouveau mouvement social qui pénalise essentiellement et une fois de plus les compagnies aériennes françaises et leurs passagers.
Si cette grève d’une durée exceptionnelle d’un mois est maintenue, elle portera, une fois de plus, un gros préjudice aux entreprises françaises, et à elles seules, alors même que, dans un contexte de concurrence exacerbée, après des années d’efforts d’adaptation, elles sont encore très fragiles en termes de compétitivité. La concurrence appréciera l’aide ainsi apportée.
La Fnam qui ne cesse d’intervenir pour sensibiliser les pouvoirs publics sur la situation très préoccupante du transport aérien considère que ce mouvement ne peut que ternir l’image du secteur et réduire à néant les efforts menés par les compagnies aériennes françaises, et, surtout, par leurs salariés.