USA, le berceau de la démocratie va t-il dans le mur ?
4 avril 2017 Lucius Maximus Aucun commentaire Pays Donald Trump, Ellen Callahan, Phantly Roy Bean, Tetas unis 3919 vues
A priori, je n’ai rien contre le Président Donald Trump. Il semble avoir été élu démocratiquement, d’ailleurs son comportement global est calqué sur celui de son électorat populaire. Autant de tartufes qu’il faut récompenser de leurs votes. Ubu sort de ce corps
Mais de petits faits ajoutés bout-à-bout dessinent au quotidien une image sulfureuse de l’Amérique au pouvoir : Racisme, protectionnisme. America uber alles.
En fait, Donald Trump ressemble au juge Phantly Roy Bean (1825/1903).
Si vous ne le connaissez pas, je vous conseille de faire une recherche sur internet. Ou mieux, regardez le film de John Huston « Juge et hors-la-loi. »
C’est haut en couleurs et souvent cocasse. La distribution est grandiose.
Le dernier avatar en date est survenu à un couple de citoyens américains : Akram Shibly, et Kelly McCormick qui rentraient d’un voyage au Canada. Lors du passage à la frontière à Niagara Falls.
Ils furent retenus pendant 2 heures par la police des frontières.
Leurs téléphones portables leur furent confisqués. Ils furent obligés de donner les mots de passe et le contenu des portables fut longuement examiné par les officiers de la police des frontières.
Des méthodes de cow-boys qui violent les droits des citoyens américains. C’est en tout cas la déclaration que fit Shibly
Elle et née et à été élevée à New York.
Vous l’aurez compris, le problème, c’est Akram, le prénom de son petit ami. Trop arabe, ou pas assez chrétien.
Quand on pense que le président se prénomme Donald, comme le canard atrabilaire de Walt Disney et ce n’est pas le premier. Mais il est vrai que saint Donald figure au calendrier.
Mais, la série s’est poursuivie, trois jours plus tard, travaille oblige, le couple est reparti pour Toronto. Ils furent à nouveau arrêtés à la frontière. Bis repetita placent. Là bas, on dit : same player shoot again.
Nouveau contrôle, nouvelle demande d’examen des téléphones. Akram Shibly refusa en arguant que cette inspection avait déjà été faite il y a peu de temps. L’officier de police réitéra sa demande.
En vain, alors Akram fut immédiatement entourée, et l’union faisant la force, un policier lui immobilisa les jambes, un autre lui fit une clef – un armlock à la gorge et un troisième arracha de force son téléphone placé dans sa poche.
Kelly fut également immobilisée et son téléphone saisi. Elle eut le temps de voir que le visage de son petit ami devenait cramoisi tant il était garrotté. Elle n’était plus en position de discuter.
« La raison du plus fort est toujours la meilleure » comme disait en son temps Jean de La Fontaine.
Mais ce cas est loin d’être unique. N.B.C News a répertorié pas moins de 25 cas similaires concernant des citoyens américains.de toutes les couches sociales. Leurs torts : Avoir des origines étrangères.
Un nom à consonance arabe par exemple. Il leur est demandé sans ménagement leurs religions ou leurs origines ethniques. Tous ont en commun leur âge : entre 23 et 25 ans. Alors, imaginez des étrangers se rendant aux États Unis ?
Le traumatisme de 11 septembre est toujours vivace. Les autorités américaines voient des terroristes partout.
Déjà des voix s’élèvent, des politiciens de haut niveau. Certains parlent d’atteintes aux libertés individuelles. Le 4e amendement de la constitution américaine est invoqué. Il précise que pour être contrôlé, il faut une suspicion raisonnable. Mais il ne s’applique plus aux frontières américaines.
D’autres constatent la montée en puissance de ces méthodes mais Donald n’en a cure. La mèche peroxydée au vent, il trace son sillon de populisme et de nationalisme fielleux.
Mme Callahan, (pas l’inspecteur « dirty » Harry qui lui, pourrait être un admirateur de Donald Trump) précise que la loi est appliquée aux frontières comme il y a 150 ans.
Ellen Callahan est l’ancienne directrice du Département de la sécurité interieure. Responsable de la vie privée des citoyens américains.
Précisément l’époque ou le juge Phantly Roy Bean rendait sa justice, à l’ouest du Pecos, le long du Rio Grande. Au gré de ses intérêts ou de ses lubies. Je vous l’avais bien dit. La boucle est bouclée.
Mais pour pendre qui ?
Pour le savoir, je vous proposerai une rubrique régulière sur ce sujet. Pour voir l’évolution de cette situation.
Nul doute que cette actualité sera riche.
Votre dévoué,
Lucius Maximus
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