Alors que la navigation de plaisance reprend progressivement depuis le vendredi 29 mai sur l’ensemble du réseau géré par Voies navigables de France (en fonction des autorisations préfectorales délivrées localement) et que les perspectives de reprise des activités touristiques s’ouvrent dès le mois de juin suite aux annonces du Premier Ministre, les chiffres du tourisme fluvial démontrent une nouvelle fois la croissance de ce secteur qui attire de plus en plus les voyageurs.
Avec près de 11,3 millions de passagers transportés (+2,1 % par rapport à 2018 et +16,2 % par rapport à 2016 alors que le tourisme avait connu une baisse suite aux attentats), le tourisme fluvial a enregistré des résultats très positifs en 2019. Près des 2 tiers de la clientèle du tourisme fluvial (65 %) a été originaire de l’étranger l’an dernier.
Au global, les 5 filières du secteur génèrent 1,4 milliard d’euros de retombées économiques, dont 845 millions directement pour les territoires chaque année (selon une étude publiée par VNF en février dernier).
Dans le contexte actuel de crise sanitaire liée au Covid-19, le tourisme fluvial apparaît comme un mode de vacances adapté aux besoins de l’été, grâce à son offre diversifiée : location de bateaux habitables, plaisance privée et activités fluvestres, notamment.
Un secteur au plus haut en termes de fréquentation
En 2019, le tourisme fluvial a enregistré 15,4 millions de journées-passagers[3], ce qui représente depuis 2016 une croissance de +10,8% (soit une croissance moyenne supérieure à 3% par an). 42% de ces journées-passagers sont réalisées hors des grandes métropoles.
En 2019 cette croissance a été tirée principalement par 2 filières :
– les bateaux-promenades, qui affichent une croissance de +5,7% par rapport à 2018 (+29,2 % depuis 2016) à Paris avec près de 8 millions de passagers et restent très attractives en province avec près de 3 millions de personnes transportées ;
– Les péniches-hôtels, en croissance de +10,3% (en nombre de journées-passagers) et fortement contributrice en termes de retombées économiques.
En effet, bien que cette filière représente une part marginale au sein du tourisme fluvial (1 %), du fait de son caractère haut de gamme, elle a généré en 2019 62,4 millions d’euros au bénéfice des territoires.