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Des vacances en Tchétchénie ? C’est pas pour demain

La Tchéchénie pourrait devenir un jour une destination à la mode. Mais c’est pas gagné car, pour le moment, le pays ne montre aucun signe d’assouplissement dans son accueil et son esprit de tolérance. Par ailleurs, selon Amnesty International, les homosexuels seraient emmenés dans des camps de concentration. En 2017. On nage en plein cauchemar !

Un pays à visiter….un jour !

Les montagnes de Tchétchénie sont le patrimoine national de la Tchétchénie.
[1]« Sur l’un des itinéraires touristiques, passant par les gorges de l’Argoun, on peut se familiariser avec l’ancienne culture du peuple tchétchène, admirer des tours militaires construites à la fin du Xe siècle et découvrir les sources d’eau sulfureuse. Un autre itinéraire nous emmène au lac Kezenoï-Am (qui veut dire « bleu » en tchétchène), à la frontière avec le Daghestan, ancien site d’entraînement de la sélection soviétique d’aviron devenu aujourd’hui un centre de vacances avec son téléphérique ».

Cette description pourrait encourager de nombreux touristes, mais …

Une capitale ravagée

[2]Les deux guerres tchétchènes (de 1994 à 1996 et de 1999 à 2000) ont laissé des traces indélébiles sur la capitale, Grozny.

Une commission des Nations unies qui s’y est rendue en visite en 2003 a reconnu, selon les médias locaux, que c’était la ville la plus ravagée de la planète dans l’après-guerre.

Les russes ont, parait-il, lancé un programme de reconstruction.

Un petit territoire et du pétrole…

La Tchétchénie est une république qui s’étend sur 15 647 km2 et qui est située dans la partie centrale du Caucase. Elle est plus précisément entre chaîne montagneuse du Grand Caucase et la Vallée Tchétchène et celle de Terek-Koum.

Le pic le plus haut de la Tchétchénie culmine à 4 493 m. Mais le pays recèle d’importantes réserves de pétrole (plus de 30 gisements dont les plus importants sont proches de Grozny et de Goudermes), de gaz naturel, de calcaire et de marne.

[3]La Russie veille sur la Tchétchénie

Vladimir Poutine a nommé en 2016 Ramzan Kadyrov pour un nouveau mandat en Tchétchénie en dépit des affirmations que les tchétchènes avaient des liens avec l’assassinat de l’opposant politique Boris Nemtsov.

Le Kremlin continue de soutenir publiquement Kadyrov. Le pétrole doit être trop précieux. Par ailleurs, le montant de l’aide matérielle débloquée à la Tchétchénie par la Russie sous le pouvoir de Ramzan Kadyrov (depuis 2007) a atteint 8 milliards d’euros.

[4]Des centres de concentration pour les LGBT

Selon Amnesty International, la Tchétchénie aurait construit des camps de concentration pour les homosexuels.

Plusieurs associations LGBT ont déposé plainte pour « génocide » devant la Cour pénale internationale pour des persécutions commises en Tchétchénie contre les homosexuels. Ramzan Kadyrov est cité comme « le logisticien » de ce génocide.

Même si la situation des gays est terrible en Russie, elle devient invivable en Tchétchénie. Espérons que les appels des associations soient entendus par les institutions internationales pour faire cesser ces crimes.

Un autre pays commence à faire la une des journaux, c’est l’Indonésie et particulièrement l’état d’Aceh. Des homosexuels se font battre à coups de cannes. Le gouvernement indonésien ne semble pas vouloir réagir.

Serge Fabre