Warwick International veut jouer dans la cour des grands. Jusqu’à présent très discret, le groupe haut de gamme adopte une position plus communicante, histoire de moderniser son image traditionnelle sans la renier…
On n’efface pas une couronne quand elle est posée sur votre logo.
Il ne s’agit pas de révolutionner, mais simplement d’être plus visible et d’augmenter la notoriété de l’enseigne pour mieux faire progresser les ventes croisées entre hôtels du groupe et conserver plus aisément les clients dans l’univers de la marque.
[1]Désormais, la chaîne s’appellera donc Warwick Hotels & Resorts et, parmi les 50 établissements, dont un tiers de resorts, au moins un hôtel sera rebaptisé dans chacune des destinations phare pour porter plus haut les nouvelles couleurs de l’enseigne.
A quelques exceptions près, comme par exemple ; le Westminster à Paris ou le Barsey à Bruxelles, trop historiquement célèbres pour changer de nom, les établissements vont donc devoir s’adapter rapidement, depuis leurs assiettes jusqu’à leur façade ou leur site internet, qu’ils soient affiliés, en gestion ou en pleines propriétés.
[2]« Nos hôtels sont extrêmement réputés localement, » explique Jean-Marie Pebrel (photo), le directeur commercial et marketing Europe de Warwick, « ce rebranding est l’occasion de leur donner une assise plus large et une renommée plus internationale ».
Crée en 1980, la chaîne s’est taillée une réputation solide aussi bien sur le marché affaire que loisirs en choisissant des emplacements de prestige, comme les Champs Élysées, la grand place de Bruxelles ou la 5 ème avenu de New York, des lieux historiques, tel que le Warwick New York, que le magnat de la presse américaine, W. R. Hearst a fait construit en 1926 pour sa célèbre maîtresse, Marion Davies, star hollywoodienne qui recevait en permanence de nombreux d’amis…
Elle est également connue pour la qualité de son service et de ses resorts notamment aux caraïbes et dans le pacifique.
Rien d’étonnant donc si elle affiche un taux de remplissage moyen supérieur à 90 %, comme par exemple au Warwick Paris, Rue de Berri où le remplissage frise les 97 % malgré les attentats, les manifestations et les grèves…
En fait sans trop en dire sur ces projets, le groupe hôtelier prépare une nouvelle phase de développement.
[3]Il annonce une ouverture prochaine à Shanghai et aux Bahamas, sur Paradise Island (photo). Il s’en tient là pour le moment, mais il ne cache pas ses objectifs à plus ou moins court terme.
Pékin, Hong Kong, par exemple, sont dans la ligne de mire de la chaîne, mais l’appétit de croissance de Warwick à travers le monde, selon Jean-Marie Pebrel, est bien plus ambitieuse, aussi bien dans les hôtels urbains que dans les resorts :
« Inde, Russie, Amérique du Sud…, il y a bien des pays qui manquent à notre portefeuille », prévient-il en souriant d’un air malicieux.
Comme quoi, on peut avoir son siège social à Paris et voir grand !
Bertrand Figuier