Le WTM garde son fighting spirit


Comme souvent à cette époque de l’année, et contrairement à beaucoup d’idées préconçues, le temps bien que plutôt frais était bleu ripoliné pour l’ouverture du salon du World Travel Market à Londres. Dans l’immense bâtiment Excel qui abrite WTM, l’ambiance était elle aussi au beau fixe avec toujours la même affluence de visiteurs professionnels et d’exposants venus des quatre coins de la planète à l’exception notable des allemands qui pour la seconde année consécutive ont boycotté Londres au prétexte que le salon ITB qui se tient à Berlin au mois de mars leur suffirait. Une absence qui ressemble plutôt à une bonne vieille querelle commerciale entre les deux plus grand salons européens du tourisme.

La Grèce absolument fabuleuse

Cette année c’est la Grèce qui tenait le rôle de partenaire principal su salon. Les photos des îles grecques s’étalaient partout et pour sa traditionnelle conférence de presse Elena Kountoura, la ministre grecque du tourisme, a frappé fort, non pas tant par son discours assez classique sur les excellents résultats de l’année 2017, mais surtout par la présence sur scène de Joanna Lumley, l’inoubliable interprète du rôle de Purdey dans « Chapeau melon et bottes de cuir ».

Devenue réalisatrice Joanna Lumley a produit une série de reportage « Greek Odyssey » pour la télévision britannique. Avec un tonus extraordinaire et un enthousiasme communicatif Joanna a su raconter à un public sous le charme son amour sans limite pour la Grèce et ses îles avec mille et une annecdotes sur les voyages et les rencontres qu’elle a faites dans ce pays, depuis son premier voyage à l’âge de 18 ans.

Ce fut de loin, la conférence de presse la plus efficace et la plus joyeuse de tout le salon.
Et à écouter Joanna Lumley, nulle autre destination dans le monde ne peut être comparable à la Grèce et rappelant comme la Ministre l’avait exprimé quelques minutes plus tôt, que « la Grèce est une destination de 365 jours par an« .

Des Îles Baléares en forme

A l’ombre d’Ibiza et de Majorque qui trustent la plus grande partie des touristes venus pour des vacances ensoleillées et quelques fois fort animées, les deux plus petites îles de Formentera et Minorque se différencient en mettant en avant leurs propres atouts.

Formentera, petit île toute plate avec une superficie de seulement 20 km2, est très fière de son littoral ou les hôtels de plage les pieds-dans-l’eau sont bannis.

Formentera abrite les eaux les plus transparentes de la Méditerranée, des eaux turquoise dignes des mers du sud avec une visibilité supérieure à 15 mètres. Cette limpidité est due à la présence d’immenses champs d’algues constitués de posidonies, pour lesquels une grande campagne « Sauvez les posidonies » a été lancée, le « Save posidonia seagrass meadows project ».

De très nombreuses activités sportives maritimes et terrestres sont disponibles. Quant à la gastronomie, c’est simple, il n’y a pas de fast-food sur l’île! La cuisine locale est basée sur des produits locaux ultra-frais.

Minorque a de son coté été classée comme Réserve de la Biosphère, et propose entre autres activités la découverte de son « Cami de Cavalls », le Chemin des Chevaux, en catalan. Ce chemin de 186 km qui fait le tour complet des côtes de l’ile, permettait de relier par des troupes à cheval les tours de guet et de défense bâties pour repousser pirates et envahisseurs.

Le Cami de Cavalls date du Moyen-Âge et a été maintenu en état au fil des occupations successivement par les troupes Britanniques, Françaises et finalement espagnoles. Ce chemin qui était fait de multiples parcelles privées a été « nationalisé » par le gouvernement local en décembre 2000, puis totalement remis en état pour être ouvert dans sa totalité au public.

Divisé en petites sections de 4 à 14 km, toutes reliées au réseau routier, ce chemin de randonnée donne ainsi accès aux très nombreuses plages et criques isolées de Minorque et chacun est libre de choisir la ou les sections qu’il désire découvrir. Certains n’hésitent pas à prévoir de faire sur plusieurs jours le tour complet de la cote minorquine.

Un Sri Lanka ambitieux pour 2018

Lors de sa brève intervention John Amaratunga, Ministre du Tourisme du Sri Lanka, a rappelé que Ceylan reste l’un des pays les plus surs au monde et qu’en 2016 son pays avait accueilli plus de 2 millions de touristes, précisant que le tourisme représente la 3ème source de revenu du pays.

Pour Udaya Nanayakkara, Président de l’Office du Tourisme, dans le futur le plan 2020-2025 il est prévu de porter le tourisme à la première place.
Avec 1.600 km de côtes Ceylan attire de plus en plus les grandes chaines hôtelières internationales qui y ouvrent de nouveaux établissements de luxe au bord de plages de rêve.

En parallèle le réseau des boutiques-hôtels prend de l’ampleur et la partie Est de l’île s’ouvre au tourisme avec tout particulièrement la ville de Trincomalée qui possède la plus grande rade naturelle d’Asie, et était l’ancien port d’attache de la marine britannique dans cette partie du monde.

Le grand nombre d’épaves aux environs en font un paradis pour les plongeurs. Il y aurait même l’épave d’un très vieux porte-avions au pont en bois… Il y a même un projet de sous-marin touristique pour explorer ces fonds sous-marins.

La Jordanie revient haut

« Jordan is coming back ». Le message du Dr. Abed Al Razzaq Arabiyat, directeur de l’Office de Tourisme de Jordanie est sans équivoque. Les chiffres sont en progression constante. Les hôtels du site iconique de Pétra s’affichent quasiment complets de septembre à mi-décembre.

Amman, la capitale, redevient une destination de city-breaks, et la Jordanie se positionne dorénavant comme une toute nouvelle destination Aventure avec l’ouverture en 2017 du Jordan Trail, un magnifique circuit de 650 km de trek qui se termine à Aqaba et qui au delà de la qualité sportive du tracé dans des paysages sublimes permet une belle et enrichissante interconnection avec les populations locales.

Un milliard de dollars vont être investis à Aqaba sur les bords de la Mer Rouge. Ce grand projet inclut le nouveau golf (déjà ouvert) et l’ouverture de nouveaux hôtels haut-de-gamme ainsi qu’un futur campement de luxe en plein cœur du Wadi Rum, le fabuleux désert de Lawrence d’Arabie.

Frédéric de Poligny





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