C’est fait. La Guadeloupe est désormais passée en phase Epidémie pour le virus Zika. Le préfet prévoit de financer le recrutement de 160 agents de prévention sanitaire dans les collectivités pour renforcer les équipes sur le terrain. Le niveau des indicateurs épidémiologiques relatifs au virus Zika a en effet augmenté de façon très significative les derniers jours d’avril.
Lors du comité de gestion qu’il a convoqué, le préfet a donc décidé de passer à la phase Epidémie du Programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies (PSAGE). Celui-ci prévoit une implication permanente et totale de chacun dans la lutte contre la prolifération du virus afin de limiter la propagation et protéger les plus exposés, notamment les femmes enceintes.
[1]Le préfet a également annoncé qu’il consacrera une enveloppe de contrats d’accompagnement dans l’emploi (CAE) et augmentera le montant des taux de prise en charge par l’État à hauteur de 95 % du SMIC pour favoriser le recrutement d’agents de prévention sanitaire en vue de lutter contre la prolifération du virus Zika.
160 contrats sont prévus : 130 pour les collectivités locales, communautés de communes et communautés d’agglomération de la Guadeloupe, de la collectivité de Saint-Martin et de la collectivité de Saint-Barthélémy ; 20 pour le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Guadeloupe ; 10 pour l’Agence régionale de santé (ARS).
Ces contrats (CUI-CAE) sont réservés aux demandeurs d’emploi de longue durée (12 mois d’inscription emploi sur les 18 derniers mois) ainsi qu’aux seniors de 50 ans et plus. Ils sont conclus pour une durée d’un an renouvelable une fois, pour une durée hebdomadaire de travail de 26h. La formation de ces agents est assurée par l’ARS ou par l’employeur qui les recrute.
Les femmes enceintes, priorité des actions de prévention et de suivi
La maladie à virus Zika est sans gravité pour la grande majorité de la population avec une expression clinique souvent peu significative. Les demandes de consultations sont surtout faites auprès des médecins de ville qui y font face sans grande difficulté.
[2]Les récents travaux nationaux et internationaux montrent que seules les femmes enceintes sont exposées aux complications possibles et prévisibles de cette maladie. Le risque de microcéphalie est aujourd’hui avéré pour le bébé à naître. Elles requièrent donc toute l’attention des pouvoirs publics et des suivis réguliers sont assurés : consultations, échographies…
Les femmes enceintes doivent adopter des mesures de protection renforcées (vêtements longs, répulsifs…) et consulter sans délai en cas de symptômes